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Montpellier Territoire Numérique : présentation

Hier après-midi, jeudi 16 décembre 2010, le projet Montpellier Territoire Numérique a été présenté au centre Kawenga.

La réunion d'hier avait lieu avant que la mairie de Montpellier ne vote la libération de ses données, car ce projet est une véritable volonté politique. Montpellier veut rester la surdouée. Elle sera en 2012 entièrement couverte par le haut débit, réseau Pégase. La ville aura donc la capacité de proposer une connexion à internet de qualité, mais cela ne suffit pas à soutenir l'innovation dans le numérique. La ville souhaite continuer à soutenir l'innovation dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication et donc avoir la capacité de faire émerger des innovations sur son territoire. L'ouverture des données est un des moyens d'y arriver.

Mais Montpellier Territoire Numérique ne concerne pas que l'ouverture des données, Jean-Marie Bourgogne résume le projet à l'aide de 5 mots clés :

  • innovation
  • sociale
  • urbaine
  • numérique
  • ouverte

D'ailleurs ce projet s'inscrit dans le travail de la FING (Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération) au sein de laquelle travaille M. Bourgogne depuis 2007. La FING a d'ailleurs réalisé une étude sur le ville numérique : Ville 2.0, dont les résultats nous ont été présenté par Thierry Marcou :

  • Au cours de cette étude, un premier constat a été fait, la ville est numérique depuis longtemps : systèmes d'éclairages, gestion de la circulation, suivi de la qualité de l'air, etc. Cela signifie que de nombreuses informations sur la ville existent déjà et qu'elles offrent via leur libération la possibilité de créer de nouvelles connaissances sur la ville.
  • Le second constat est l'arrivée dans la ville de nouveaux acteurs comme Google avec Google Maps, Google Earth ou Google Street View, ou comme des groupes de parents d'élèves qui s'organisent sans passer par une structure associative et donc la mairie.
  • Le troisième constat est l'apparition de services enrichis ou Mash'up qui exploitent des informations pour créer des services que la ville ne pouvait pas ou ne pensait pas créer.
  • Le quatrième constat est l'émergence des réseaux sociaux et donc une autre approche de l'espace soit parce que la distance physique n'est plus un lien fort soit parce que les usagers se ré-approprient leur espace (Wikipedia).
  • Le cinquième constat porte sur le fait que les technologies numériques offrent une nouvelle approche de la mobilité.

Cette étude a donné le programme CitéLabo qui se polarise sur l'ouverture des données.

Personnellement, l'impression que m'a donné cette présentation est que les collectivités, dont la fonction est de gérer un territoire et qui avaient l'habitude de tout voir passer par elles, sont actuellement dépassées par leurs administrés et qu'elles ont perdu le lien avec ceux-ci, à cause ou grâce au numérique. La libération des données s'inscrit donc dans une démarche de re-connexion entre les structures publics et les acteurs d'un territoire.

Le projet Montpellier Territoire Numérique s'inscrit donc dans cette démarche de re-création de lien entre le territoire, ses acteurs et les services publiques.

L'objectif principal du projet est d'abaisser la barrière à l'innovation numérique. Pour ce faire la ville de Montpellier va s'appuyer sur des dispositifs ouverts qu'ils soient techniques ou sociaux. Cela passera par le partage d'information, par l'implication des usagers et une démarche expérimentale.
Jean-Marie Bourgogne a identifié 4 écueils :

  • les conflits de valeurs entre Public et Privé
  • l'infantilisation des utilisateurs afin de ne pas priver les utilisateurs de liberté
  • la technologisation du projet afin de ne pas oublier le côté social
  • l'exclusion d'une partie de la population afin que tout le monde puisse en profiter

Le projet Montpellier Territoire Numérique comprend 4 parties :

  • Le partage de données ou OpenData
  • La cité des écrans, mise en place d'écrans interactifs reposant sur une plateforme ouverte d'application
  • La ville augmentée, valoriser le patrimoine de la ville tout en faisant participer
  • Le service d'Alembert, portail des savoirs de Montpellier

Le tout pour créer un écosystème ouvert pour l'innovation.

La partie la plus intéressante porte sur la libération des données, avec en ligne de mire Rennes et Bordeaux, Brest et Paris n'ont pas été cités. Très peu d'informations sur les données ont été fournies. Mais nous savons que les données qui seront publiées sont actuellement en production par les services de la Mairie de Montpellier et que la plateforme de partage des données devraient être publié en début d'année 2011. L'objectif de cette libération est de libérez les services, mais aussi, et c'est un point très intéressant, d'obtenir des retours de la part des utilisateurs. C'est-à-dire que Montpellier libère ces données pour que de nouveaux services se développent mais aussi pour que celles-ci, les données, évoluent en partenariat avec les utilisateurs.

Donc en fait très peu d'informations concrètes sur le projet comme :

  • la licence des données libérées
  • le type de données libérées
  • quel plateforme ouverte pour les écrans

Mais nous en saurons, j'espère plus, en février 2011 lors de l'annonce de l'ouverture des données et du DataLab, atelier de production de service, organisé dans le cadre du projet.

Commentaires

1. Le vendredi 17 décembre 2010, 20:43 par Jean-Marie

Très bon compte-rendu, merci René-Luc. J'ai trouvé à l'occasion de cette première rencontre une communauté extrêmement dynamique, entreprenante et militante.
Faisons en sorte que le projet Montpellier Territoire Numérique favorise et démultiplie cette énergie et ces compétences.