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Google Maps contre OpenStreetMap ?

Dans mon précédent billet j'ai eu la malencontreuse idée d'associer OpenStreetMap et Google Maps. Je ne pensais pas que ça provoquerait autant de réactions. J'ai donc décidé de prendre le temps de présenter un peu plus longuement ma perception de Google Maps Maker et de la collaboration cartographique.

Tout d'abord Rodolphe, je ne fais aucun amalgame entre OSM et GMaps. le billet, Google Maps devient collaboratif, souhaitait juste mettre en avant le fait que Google proposait aux néo-géographes et non-géographes de participer encore plus à son service de cartographie en ligne. Open Street Map a un tout autre objectif, comme le rapelle Wally, fournir des données cartographiques libres du monde.

Une fois cela connu, libre à chacun de participer à la carte de son choix.

Google a construit Google Maps à partir de données que des entreprises construisent et vendent. TomTom vend des appareils équipés des données achetées aux mêmes fournisseurs. Ces données ont un cycle de vie, les fournisseurs s'engagent à les mettres à jour régulièrement. Mais cette durée de vie est assez faible vis-à-vis du rythme d'évolution de notre environnement, et la collaboration offre une alternative interressante.

La collaboration permet à Google et TomTom de participer à la carte qu'ils utilisent. De plus ils peuvent ainsi proposer des données potentiellement plus précises que celles de leur fournisseur. Mais sans jamais remettre en cause l'importance de ses fournisseurs, TeleAtlas a bien été racheté par TomTom. Dans le cas d'OpenStreetMap, la collaboration est à la base du projet puisque c'est le meilleur moyen pour générer des données libres.

Dans le cas de Google, je pense que la collaboration a 2 objectifs :

  • le premier attirer encore plus de contributeur, pour étoffer la quantité et la qualité des données géographiques analysées par ses serveurs et ainsi améliorer les réponses de son moteur de recherche GeoWeb;
  • le second convaincre les commerçants, artisants et autres professions référençables géographiquements d'investir dans le géographique (publicité et autre).

Dans le cas de TomTom, c'est plus évident :

  • tenir compte le plus vite possible des modifications ayant un impact sur les parcours proposés
  • proposer des circuits ou autres services liées aux positionnement géographiques.

Ce qui est évident, c'est que le modèle d'éditeur de données est en train d'évoluer. La collaboration va faire partie du mode de création de carte, et je pense que même l'IGN y réfléchi. OpenStreetMap est avec UPCT le précurseur du GeoWiki. OpenStreetMap est a mon sens le GeoWiki le plus poussé et le plus complet possible mais il lui reste un cap à franchir en terme de visibilité et de notoriété. J'espère tout de même qu'un jour OSM sera la référence en terme de source de données.

Commentaires

1. Le jeudi 26 juin 2008, 22:06 par FlyingPenguin

Merci pour cette mise au point. Il conviendrait cependant à mon goût d'insister sur le fait que les collaborations à google map maker sont à sens unique dans ton post.

Par contre, il faut noter concernant le projet upct.org que ce projet est mort (ou tout comme), sûrement (entre autres) écrasé par le succès international d'OSM.

2. Le vendredi 27 juin 2008, 02:45 par Steven

Je dirais même plus :) UCPT est mort pour la même raison que mapmaker :)

UCPT n'a jamais mis les données à dispositions des utilisateurs... ce qui marche aujourd'hui avec OSM, c'est que je peux télécharger la base, les cartes, utiliser un logiciel de navigation GPS comme navit sur mon pc, mettre les cartes à jour dans un Garmin, faire des cartes du format que je veux, les imprimer, les utiliser comme bon me semble.

Tout un tas de chose qui ne sont pas permises par les restrictions que tele atlas et autres infligent à Google, et nouvellement ce que Google s'inflige lui même par MapMaker...

Enfin, il ne faut pas perdre à l'esprit que OSM fournit les même outils pour non-géographe, via potlatch l'editeur flah...

Ce que je ne comprend pas c'est pourquoi ils n'ont pas fait un editeur qui travaille sur la base OSM pour les quelques régions désertes... voir le reste si ça les intéresse plus tard.

3. Le vendredi 27 juin 2008, 09:48 par Murphy

"pourquoi ils n'ont pas fait un editeur qui travaille sur la base OSM"
Pour la même raison qu'ils n'ont pas utilisé Wikipédia et fait Knol : ils aiment contrôler les données à leur manière.

4. Le vendredi 27 juin 2008, 10:52 par Rodolphe

Merci pour avoir pris le temps de réagir à nos commentaires.

5. Le vendredi 27 juin 2008, 11:05 par Audrey

Très bel article et je suis bien d'accord sur le fait que le métier de fournisseurs de données est en train d'évoluer. Concernant Google ou même Microsoft avec son programme GoVE, ces nouveaux porgrammes sont un autre moyen d'acquérir de la donnée. OSM a un tout autre objectif.

6. Le vendredi 27 juin 2008, 11:32 par René-luc D'Hont

Steven je ne peut pas te laisser dire ça : Je dirais même plus :) UCPT est mort pour la même raison que mapmaker :)

UPCT n'est plus vraiment car ils n'ont pas su monter une communauté de développeur permettant de fournir des applications aux utilisateurs pour créer des données. Si vous avez participez à UPCT, vous pouvez récupérer vos données. Celles-ci ne leur appartiennent pas ce qui pose un problème si l'association décide d'apporter sa contribution à OSM, elle ne pourra qu'insiter ces contributeurs à reverser leur contribution. Enfin UPCT a cherché d'abord à régler tous les problèmes juridiques liées aux données géographiques comme par exemple : ais-je le droit de cartographier un domaine privée ? la réponse est si le propriétaire veut bien, et donc comment gérer ça ?

Enfin l'objectif d'UPCT n'était pas le mêm qu'OSM, il ne cherchait pas créer des données libres, mais permettre à tout un chacun de créer des cartes à partir de fonds libres et de données éditer par l'auteur. Le tout dans le respect de la loi française.

Longue vie aux données libres!